…des détritus, poubelles, odeurs nauséabondes, pollution, microbes en tout genre et de leurs dames de compagnies.
Ces « drôles de dames » ou plutôt ces messieurs pas drôles du tout ne semblent pas affectés par leur environnement enseveli sous les saletés et les ordures. Est- ce la carapace qu’ils revêtent depuis des années qui leur obstrue les oreilles, le nez et les yeux ou leurs bolides rutilants fabriqués et conditionnés pour filtrer tous les relents qui empestent les rues?
Y’en a marre du trafic, du chaos politique, de la stagnation ambiante, de l’économie inexistante, de notre désillusion permanente, de la classe régnante, du pourrissement et de la dégradation galopante, de nos conditions de vie, de la corruption, d’être des Libanais absents dans notre propre pays et loin de notre patrie.
On se sentait aguerris, cyniques, et imperturbables face à n’importe quel nouveau coup de sort qui frapperait le pays, mais c’était compter sans la bonne volonté et la cupidité de nos gouvernants avérés et révérés qui firent du pays des cèdres, le pays des ordures et du chaos où les hors-la-loi s’imposent et imposent leur médiocrité et leur volonté à tout un peuple resté sans voix et sans état de droit.
Le Libanais ne sait plus où donner de la tête entre les ordures sempiternelles, et celles qu’on se complait à élire de façon chronique. Ces faciès qu’on voit et qu’on écoute ressasser les mêmes rengaines pompeuses et creuses à longueur de journée, voire d’années seront à jamais gravés dans nos mémoires. Nous pouvons toujours compter sur leur longévité et leur présence à l’avènement de notre mort qui ne tarderait pas à venir grâce aux saletés et aux virus qui pullulent et polluent l’air que nous respirons; et si par miracle, le politicien père venait à mourir « par accident », son valeureux fils le représenterait à notre enterrement.
On n’a de la république que le nom. Notre régime est monarchique avec en moins, la noblesse du titre et des sentiments. Dans les familles politiques, la passation des pouvoirs s’effectue de père en fils et… les parades, les fanfares, les armes en tout genre et les pâmoisons de la cour et des messieurs et dames de compagnie sont notre pain quotidien.
Le peuple se meurt! Vive le roi, la cour et les suiveurs !